ESRS G1 (CSRD) – Conduite des affaires : structurer une gouvernance responsable et alignée

Avec l’ESRS G1 conduite des affaires, la directive CSRD place la gouvernance au cœur de la performance durable. Loin d’être un simple mécanisme interne, elle devient un levier stratégique, éthique et opérationnel.

Cette norme oblige les entreprises à expliquer comment elles dirigent, supervisent et rendent des comptes sur les enjeux RSE. Une révolution silencieuse, qui redéfinit le rôle de la direction dans un monde durable.


Pourquoi la gouvernance RSE devient un pilier stratégique

Historiquement, la gouvernance concernait surtout les actionnaires, les conseils d’administration et les équilibres financiers. Mais dans un monde confronté à la crise climatique, aux inégalités sociales et à la perte de confiance, cela ne suffit plus.

L’ESRS G1 élargit la définition de la gouvernance : elle devient le lieu où se pilotent aussi les sujets éthiques, sociaux et environnementaux.

Elle impose de rendre visibles les pratiques de supervision, de contrôle et d’engagement des dirigeants sur les sujets RSE. Et ce, pour toutes les entreprises concernées par la CSRD… mais aussi pour celles qui veulent anticiper ou structurer leur stratégie RSE.


Que demande concrètement la norme ESRS G1 ?

Voici les principales obligations imposées par cette norme :

  • Inclusion des enjeux RSE dans la gouvernance : les conseils doivent traiter les sujets ESG au plus haut niveau.
  • Politiques d’éthique des affaires : anticorruption, transparence fiscale, conflits d’intérêt.
  • Mécanismes de contrôle interne : alerte éthique, gestion des risques, audits.
  • Dialogue avec les parties prenantes : transparence sur les décisions, implication des collaborateurs ou des représentants externes.
  • Indicateurs de suivi : pilotage, rémunération variable indexée RSE, formations des dirigeants.

Une nouvelle vision de la gouvernance d’entreprise

Avec l’ESRS G1, la gouvernance sort de l’ombre. Elle devient le centre névralgique de la stratégie RSE.

Elle ne peut plus être déléguée à un département isolé. Les dirigeants doivent désormais :

  • Comprendre les enjeux ESG,
  • Les intégrer dans les arbitrages stratégiques,
  • Suivre les résultats dans le temps,
  • Rendre compte de leurs engagements.

C’est un changement de posture fondamental : diriger une entreprise durable, c’est aussi diriger avec intégrité, vision et responsabilité.


Pourquoi les PME sont aussi concernées

Même si elles ne sont pas toutes soumises à la CSRD, les PME sont de plus en plus exposées aux attentes de leurs clients, financeurs ou partenaires.

Adopter une gouvernance responsable, c’est :

  • Structurer un pilotage RSE crédible (comité, référent, politique simple)
  • Formaliser un code de conduite clair
  • Réduire les risques juridiques et réputationnels
  • Valoriser son sérieux dans les appels d’offres ou financements

Cette structuration peut se faire à échelle humaine, sans lourdeur administrative.


Des indicateurs pour piloter et prouver

L’ESRS G1 encourage à suivre des indicateurs précis. Quelques exemples :

  • Diversité au sein de l’instance de gouvernance
  • Nombre de réunions RSE par an
  • Formation des dirigeants aux enjeux ESG
  • Signalements éthiques traités
  • Part de la rémunération indexée sur des objectifs extra-financiers
  • Publication d’un code éthique ou d’une politique de transparence fiscale.

Ces données objectivent la maturité de la gouvernance, et renforcent la crédibilité du reporting.


Conclusion : une gouvernance responsable, pilier de la durabilité

L’ESRS G1 conduite des affaires fait entrer la gouvernance dans une nouvelle ère : n’est plus un organe technique de gestion interne, mais un levier central de la stratégie durable.

En plaçant les sujets ESG au cœur de la gouvernance, cette norme demande plus qu’un reporting. Elle exige une cohérence : entre ce que l’entreprise dit, ce qu’elle fait… et comment elle le décide.

Pour les PME, c’est une opportunité d’aligner leurs pratiques avec leurs valeurs. En ce qui concerne les grandes entreprises, c’est un test de maturité. Enfin, pour l’économie européenne, c’est un socle de confiance et d’éthique partagée.


Découvrez la fiche pratique associée

Nous avons résumé cette norme dans une fiche visuelle et pédagogique, pensée pour toutes les tailles d’entreprise. Vous y trouverez des exemples concrets, une méthode de mise en œuvre et des indicateurs clés.

👉 Téléchargez la fiche “ESRS G1 – Conduite des affaires” pour structurer une gouvernance alignée, durable et transparente.

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